Description
Le sol silico-caillouteux, sur un support de grès tertiaire (Bartonien) ici plus fissuré qu’ailleurs, se révèle, par ses qualités à la fois chaudes et filtrantes, idéalement adapté à “son” cépage : le difficile Cinsault.
Le Cinsault fut à l’origine des grands crus languedociens des XVIII° et XIX siècles. Plus tard devenu le mal-aimé parce que implanté n’importe où, ce cépage à l’adaptation si limitée a retrouvé ici, dans la force de l’âge, avec ses souches aux troncs puissants et aux bras étirés par les tailles successives, les qualités que la tradition lui reconnaissait jadis et qui l’avaient fait élire au milieu de nombreux autres cépages.
Éraflé, foulé, interminablement macéré (huit semaines!) en cuves ouvertes, “pigé” aux pieds vingt à trente fois, il exprime au terme de cette «obsessionnelle» cuvaison toute la race dont il est susceptible.
Un séduisant équilibre général qui évoque, dans ce qu’ils ont d’appétissant, les millésimes les plus réussis de Chiroubles ou de Juliénas, avec le surplus d’un je-ne-sais-quoi qui rappelle discrètement ses origines ensoleillées.
Des tanins soyeux et délicats, du fruit fondu dans le moelleux de l’alcool : un vin de grande élégance.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.